Niyamas
– 2ème branche de l’Asthanga yoga de Patanjali, les Niyamas sont des disciplines, des observances, des règles de vie que tout chercheur spirituel devrait appliquer par rapport à lui-même.
C’est l’art de la discipline intérieure.
Les Yamas sont la première étape et concernent les qualités morales à observer par rapport aux autres - voir rubrique RAJA YOGA - les yogas sutras
Les Niyamas sont au nombre de cinq :
– SAUCHA
– SANTOSHA
– TAPAS
– SWADHYAYA
– ISHVARA PRANIDHANA
– SAUCHA Propreté, Pureté
Saucha concerne la pureté, non seulement l’hygiène physique et le respect de notre environnement, mais concerne aussi l’hygiène et la pureté mentale.
Ainsi, pureté de nos pensées, de nos paroles et de nos actes, est un travail de tous les jours. Elles sont les qualités de base essentielles à toute élévation spirituelle.
– SANTOSHA Contentement
Savoir s’émerveiller des petites choses, retrouver l’innocence de l’enfant, savoir remercier, rendre grâce, être conscient, regarder le monde avec des yeux remplis d’amour, être bon, compréhensif, voir au delà des apparences, voilà ce qu’est Santosha.
Vivre le présent, c’est cultiver un certain état d’être.
C’est dans l’acceptation, la valorisation de ce que nous sommes véritablement au plus profond de notre être que nous pouvons nous réaliser dans l’ici et le maintenant.
"L’image du Dalaï Lama" mains jointes, se courbant sous un éternel sourire de remerciement en est la preuve vivante.
Il faut savoir "s’accueillir" en accueillant sa propre situation dans un état d’écoute active et d’amour de soi.
– TAPAS Austérités, disciplines de soi.
Méditation, concentration (dharana), mantras, satsangs, jeûne, pranayama, yoga de la connaissance (jnana yoga) ; toutes les pratiques du yoga servent à raviver notre conscience spirituelle. L’on baratte son être au "feu du yoga". Tapas signifiant également " feu".
Lorsqu’on fait tapas, on est à l’écoute de son être intérieur. On se relie au Divin qui est en nous. C’est aussi prendre conscience que notre égo (partie de nous-même soumise aux tentations) se laisse duper et suit une logique suggérée par le monde des apparences.Il veut sans cesse s’approprier, séparer, et réagit selon les instincts, les pulsions. C’est la partie limitée et donc corruptible de notre être.
– SVADHYAYA Etudes des écritures sacrées, mais aussi étude de Soi.
Swadhyaya, c’est savoir se mettre à l’écoute de son maître intérieur. C’est aller directement à la source, étudier les Védas, les textes sacrés, héritages des anciens.
Quoique SWADHYAYA commence par l’étude intellectuelle, elle doit être poursuivie par les étapes progressives de la réflexion, de la méditation et de tapas, etc.
Alors, le Sadhaka sera capable de puiser toute connaissance et toute dévotion en lui-même par ses propres efforts.
– ISHWARA PRANIDHANA Abandon au Divin, lâcher-prise.
L’abandon de soi et l’humilité sont des attitudes reliées.
Nous devons déraciner notre égo, et apprendre à voir le Divin.
La pratique d’ISHWARA PRANIDHANA est un des moyens qui vise à la destruction de cette conscience du petit "moi".
Elle a pour objet la dissolution du "JE", par la plongée systématique et progressive de la volonté individuelle dans la volonté d’ISHWARA .
C’est là que commence la destruction de la racine même des Kleshas, (souffrances, afflictions).
La pratique d’ISHWARA PRANIDHANA commence par l’affirmation mentale
"que ta Volonté soit faite et non la mienne", mais elle ne s’arrête pas là.
Si le sadhaka foule le sentier de la Bhakti, alors l’amour qui en découle amène la destruction de l’égoïsme et la fusion de la conscience.
Le SAMADHI en résulte.
Pour ceux et celles qui foulent le sentier du yoga,
NIYAMA est le second Anga de la discipline yoguique.
Jaya Yogacharya