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La voie de la transcendance...

Notre étude actuelle de la Déité Śiva शिव que nous abordons en plusieurs parties, nous permet de mettre en place, dans notre pratique avancée du kriyā yoga योग, les grands concepts métaphysiques du couple divin « conscience-énergie ».
Parler de Śakti शक्ति, parler de Śiva, du Aum, du yoga, c’est ouvrir un livre infini de connaissances. Toutefois, je vais faire ce soir une pause cosmogonique et revenir à ce qui vous préoccupe réellement, à savoir Vous, et plus particulièrement votre possibilité de transcendance.

Lorsque je vous dis que l’absolu est en vous, que vous êtes à son image, ces affirmations métaphysiques ne peuvent trouver écho en vous que si vous menez déjà une vie mystique.

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Or, la plupart d’entre vous êtes plutôt enchâssés dans une vie de problèmes bien pragmatiques à résoudre, des conflits psychologiques ou émotionnels personnels pour lesquels des clés vous manquent bien souvent.
Vie mystique et pratique sont nécessaires pour avancer sur le chemin et activer vos facultés supérieures.
Le guide a tout autant de problèmes que vous à résoudre, mais il trouve sa force et sa volonté inébranlable dans la connaissance spirituelle et la pratique.
Tant qu’il y a possibilité de transcendance, il n’y a aucune raison d’abandonner le chemin.
Cela nécessite tout de même de redéfinir le terme lui-même.

Nous sommes assujettis à la mort physique, même si dans un futur proche, nous pouvons espérer optimiser la durée de vie par quelques décennies supplémentaires, dérisoires au regard de l’immensité cosmique.
Si nous butons métaphysiquement sur cette mort physique en la considérant comme une fin en soi, ‹nous perdons la compréhension de la possible transcendance, de son rôle, et celle-ci nous apparait alors inutile.
Or, par définition, la transcendance est ce qui dépasse un état donné.
En s’occupant de l’Ātman आत्मन् (l’âme) et de la nature fondamentale de son être, l’humain transcende sa mortalité physique en accédant à ce qui n’est pas ce corps, en allant au-delà de lui.

Dans la transcendance, il y a une notion de dynamique, d’élan vers le haut, d’une mise en situation de perfectionnement, d’élévation, de dépassement et surtout de grâce.

La transcendance du corps dans sa courte temporalité est déjà en soi un grand défi du yoga.
En proposant des stratégies concrètes, respiratoires, posturales, énergétiques, mentales, ce dernier réussit à optimiser la durabilité de ce corps.
Certains maîtres spirituels contemporains du XX°s tels Mirra Alfassa dite « Mère », Sri Aurobindo, Satprem, ont cherché une certaine porte à travers la transcendance par la chair. Ils ont annoncé la possible mutation vers un nouveau genre humain plus élevé spirituellement.
Satprem disait ; "Le supramental, c’est la conscience qui est au cœur de la matière."
La transcendance dont parlait Satprem, concernait la purification mentale et l’intégration du divin en soi, permettant une lente mutation des cellules pour leur permettre d’échapper à leur désintégration et atteindre un état supérieur d’évolution. Il agissait sur le mental des cellules.
Il travailla longtemps à cette quête de la transcendance par le principe de mutation, écrivit sur son propre cheminement après avoir longuement fait la synthèse des expériences de Mère, le long cancer de cette dernière ayant été pour les deux un laboratoire durant des décennies.
S’ensuivra ensuite pour Satprem, un autre parcours pour trouver la porte. Il disait déjà en 1999, « même l’homme de Néanderthal aurait honte de ce que nous sommes devenus  » .

On assiste certes aujourd’hui à une mutation rapide de la société humaine.
Mille comportements étranges et nouveaux montrent cette créativité illimitée de la nature humaine, en bien comme en mal.
Parfois, elle semble des plus curieuses, voire étrange et dérisoire.
Nous pouvons voir sur les réseaux sociaux omniprésents et dans le domaine de la représentation corporelle - alors que nous évoluons dans la sophistication du corps, son maintien ainsi que vers un embellissement de la race - des personnes prenant des directions opposées à l’esthétique naturelle et gracieuse pour mettre en place d’autres critères, à leurs yeux esthétiques, mais qui relèvent plutôt d’une « esthétique de zoo ».
Je veux parler de ces jeunes femmes aux prothèses énormes, lèvres, fessiers et poitrines démesurées, aux artifices extrêmes de maquillage. Je fais allusion aussi à ces hommes et femmes aux tatouages complets et scarifications démoniaques (cornes au front, blanc des yeux noircis, langue coupée en deux, dents fourchues, doigts amputés pour avoir des griffes ), ou bien à ces humains « siliconés » façonnés à l’image des poupées Barbie et ken, etc.

Le diktat des critères de beauté ou de « différence » chez certains jeunes d’aujourd’hui, aussi ridicule que pouvaient l’être les perruques, poudres et mouches diverses du XVII° siècle, est probablement plus dangereux pour la santé.
Ces pratiques, prétendant optimiser la beauté du corps, la séduction, la marginalité en provoquant le regard d’autrui pour fuir l’anonymat, pourrait faire penser au processus de la transcendance dans ce qu’elle a de « métamorphosique » et de changement d’état.
Mais, c’est sans compter, au vu de la pauvreté de l’intention et des résultats, tout sauf convaincants, des dégâts irréversibles à court terme sur ce corps périssable et vieillissant. Et tout cela se fait dans une immaturité psychologique, un vide existentiel, une misère spirituelle au profit d’une rentabilité pour certains.

Plus les humains sont nombreux sur terre, plus ils souffrent de cet anonymat et plus extrêmes sont leurs manifestations pour sortir du lot, particulièrement en utilisant un langage mondial qu’ils ont réussi à créer, celui des réseaux sociaux. !
Le nerf de la guerre étant l’argent, cette folie est lucrative pour les protagonistes.
Ce qu’ils font là n’est pas de la transcendance en soi puisque par définition ; « caractère de ce qui est transcendant, ce qui se situe au-delà d’un domaine pris comme référence, de ce qui est au-dessus et d’une autre nature ».
Or, le paraître physique n’est qu’apparence et non une mutation intérieure.
Rien de tout cela ne propose une véritable voie supérieure mais semble plutôt être une impasse dans laquelle l’ignorance humaine s’engouffre.
Si les outils de communications ont nécessité une intelligence pour les mettre en place, leur utilisation incontrôlable par un grand nombre en font des bombes à retardement ou des fixateurs d’une inertie humaine profonde.

Nous assistons aussi, fort heureusement, chez certaines jeunes générations plus nanties ou plus éduquées peut être, à la prise de conscience de la nécessité d’une hygiène de vie, d’une bonne alimentation, la pratique du sport, parfois de très haut niveau de performance, ou une belle créativité artistique et esthétique.
L’humble action spirituelle durant des décennies de personnes telles que nous, a permis cette sensibilisation-là.

Nous pouvons observer chez ces jeunes contemporains, un engagement dans les problématiques planétaires, humanitaires, écologiques, dans les énergies renouvelables.
Enfin, nous récoltons les fruits positifs des développements technologiques, scientifiques tels que l’optimisation intelligente des prothèses par l’IA, l’assistance par miniaturisation robotique ou par nano technologies, la propulsion du sol individuelle, etc.

Une partie de l’humanité sauve les meubles pendant qu’une autre fait du n’importe quoi.

Depuis la nuit des temps, notre race humaine a toujours transcendé son état du moment par l’accès à un mode de vie supérieur, optimisé, sécurisé.
Elle a su réaliser sa propre mutation et elle continue de le faire.
C’est le propre de son évolution.

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Mais, cette transcendance a concerné le groupe humain et a nécessité des millénaires alors que l’individu est isolé dans sa très courte temporalité.

La race humaine semble dans son ensemble, enthousiaste à se régénérer, à innover, à s’adapter, à prétendre. Mais le groupe qu’elle représente le fait au prix de l’asservissement de certaines de ses parties, de l’usure de certains de ses membres, de la lassitude des anciens, de la misère d’un grand nombre, de la dépendance des plus faibles, de la détresse, du sacrifice, de la désillusion de beaucoup.
Cette euphorie ne peut s’exprimer qu’à ce prix-là.

Peut-être est-ce là, la manifestation apparente de cette détresse existentielle innée chez l’être humain qui cherche désespérément à fuir sa condition !
Assurément, la joie du groupe à avancer ne soulage en rien la pénibilité de vie de l’individu à avancer vers sa propre extinction.

Et c’est là que la pratique spirituelle, transcendantale par essence, prend toute sa valeur.
Elle permet à l’individu d’échapper à cette suprématie du groupe dont une partie est irresponsable.
Elle donne à l’individu sa pleine responsabilité. Elle lui permet de réaliser sa propre liberté, à commencer par sa liberté émotionnelle, idéologique, métaphysique et comportementale. Le propre du yoga est d’être avant tout un système pratique de libération individuelle. Sa quête de transcendance permet de mettre en place les grands concepts de l’Unique et de l’Universel, du « Je personnel subjectif » et du Soi absolu objectif . Il réitère son credo universel depuis la nuit des temps et non obsolète, corroboré par tous les mystiques et sages passés et présents ;

« La véritable transcendance spirituelle permet l’accès à l’Absolu ».

Il donne surtout les outils et les clés pour la réaliser.
La conscience ordinaire transcende alors vers une supraconscience et la chair est divinisée par cette dernière. Cela ne veut pas dire que le yogi ou l’être spirituel échappe à sa mortalité, mais sa mort n’est plus une fin en soi mais une porte.

Si l’ego, caractéristique de l’individualité humaine, découvre réellement la fantasmagorie du monde et l’illusion de son moi, pour ne pas dire la dérision de sa petite histoire personnelle, il ne peut pas ne pas ressentir le besoin de la quête et de trouver des réponses. Mais pour cela, il lui faut faire une prise de conscience et un cheminement de développement de soi pour accéder à ce qu’il y a de grand en lui.

Dans ce monde actuel où l’égo ordinaire est porté à son paroxysme d’outrecuidance, le voile de l’illusion est plus difficile à percer.
La transcendance de l’homme vers une conscience supérieure est plus compliquée aujourd’hui dans ce monde de diversion permanente. Paradoxalement, il a plus de moyens et de temps, libéré des contraintes de survie.
Dans l’ancien monde, sans moyens pour comprendre son environnement, l’homme était plus proche des éléments de la nature et mieux disposé à transcender avec elle pour s’élever à l’état divin.

La direction qu’a prise l’évolution humaine est due en partie à l’avènement de la pensée scientifique et de ses fabuleux points positifs comme de sa contrepartie négative.
Le divin s’en est allé sur la pointe des pieds et l’homme s’est auto-proclamé centre du monde, du moins du sien. La technologie a pris beaucoup de place.

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L’homme d’aujourd’hui désire s’élever, certes, mais surtout dans les airs et assurer sa suprématie sur ses congénères. La préséance des saddhus à se baigner dans le Gange et dont nous parlions la dernière fois existe différemment chez les Elon Musk et Jeff Bezos dans leurs projets de vols spatiaux.
Rien de bien nouveau dans la nature humaine !
Le regard que l’astronaute porte sur le monde depuis le hublot de la station orbitale est toujours enfantin, étonné et démuni. La même interrogation subsiste.
Qui sommes-nous ?
A ce manque de réponse et devant tant de majestuosité, le divin réapparait toujours dans le cœur de l’homme.
La transcendance de l’homme spatial est-elle alors le fait qu’il lui a fallu des milliers d’années pour grimper afin d’avoir le même questionnement dans une vision plus élargie ?
Le méditant, le yogi est apte à grimper aussi haut par la vision de champs aussi vastes.

Aujourd’hui, l’homme évolué a besoin de robots super-intelligents, de navettes spatiales. Pourrait-il finalement soumettre le reste de l’humanité à ses innovations ou à ses interrogations ?
Quel est le rêve intime de transcendance de ceux qui ont le pouvoir financier aujourd’hui ? Un humanisme protecteur ? A voir !

Rien de bien nouveau dans la nature humaine !

Un autre exemple en termes d’innovation technologique dans le domaine cinématographique montre la difficulté d’élévation de la pensée humaine.
Malgré les apparences, le film coûteux Avatar 2 n’échappe pas à la règle !
Il est si difficile de ne pas donner un langage d’adolescents branchés à ces personnages magnifiques et les plus belles technologies d’images de synthèse n’échappent pas aux scénari les plus humainement plats. Si la réussite technologique est au rendez-vous, le discours devant toucher une majorité pour besoins financiers, ne peut prétendre à s’élever.
On « flashe » les yeux des spectateurs avec des lieux communs.
Rien de nouveau sous le ciel !

De manière générale et classique, le principe transcendant par excellence est Dieu lui-même. Pour certains, le terme transcendance s’applique essentiellement à Dieu, en tant qu’il dépasse toutes les qualifications que nous pouvons lui donner. C’est là, le sens classique du mot « transcendance ». Le yoga, qui, par nature, est la voie permettant le réel dépassement de son état mortel pour accéder à cet état divin par une alchimie de la matière et de l’esprit, élargit ce sens en s’appropriant la possibilité de ces qualifications divines.

Certains auteurs occidentaux du XX° siècles, Gide, Nietzsche, avaient des réticences avec ce terme de « transcendance » et préféraient utiliser le mot « dévier ». Pour eux, la transcendance c’est l’art de dévier la pensée, la conscience, le sujet, la volonté. Au final, c’était une façon déguisée de dire la même chose en y enlevant la notion du sacré !

Les œuvres de certains grands artistes tels Rembrandt, Mozart, Shakespeare, Le Caravage, pour ne citer que quelques classiques, furent les exemples de pure transcendance artistique.
Leurs techniques, difficilement décelables, produisirent des effets qui les surpassèrent elles-mêmes en offrant au regard ou à l’écoute d’autrui, l’expérience d’un saisissement, dépossédant l’individu de ses facultés de compréhension.
L’art révèle parfois sa puissance, en cachant ses procédés et atteint le sublime lorsqu’il se dépasse lui-même. Se manifeste ainsi la force de créativité qui habite l’artiste. Le sublime est alors atteint par le seul pouvoir de la pensée humaine et de l’intention du créateur.

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Saint Jean-Baptiste allongé
le Caravage

La transcendance contient alors en elle un état de grâce qui touche un mortel pour le rendre en quelque sorte immortel.
L’exemple est plus aisé à comprendre quand il s’agit d’un artiste et de son œuvre, d’un génie de la science ayant fait avancer l’humanité, d’un esprit éclairé et en avance sur son temps et dont les innovations sont une porte pour l’évolution humaine, tels (Léonard de Vinci, Johannes Guttenberg, Clément Ader, Thomas Edison, Nikola Tesla, Albert Einstein, Steve Jobs, etc.). Lespersonnages religieux possèdent, quant à eux et intrinsèquement cet état de transcendance. (Bouddha, Mahomet, Jésus, etc.)

Inspiration chez l’artiste, révélation chez l’inventeur, extase chez le contemplatif, supraconsience chez l’éveillé, sont les processus ou états de la transcendance.

Dans le cheminement du yoga, l’accent est mis sur le passage de la dualité à la non dualité par le processus de résorption au travers du bindu, point culminant et transcendant par nature. Bien sûr, il faut au pratiquant, les données à la fois pratiques et métaphysiques de ce symbole.

Le yogi cherche à réaliser en lui-même l’union des deux principes, corps et âme, mâle et femelle, Siva-Śakti, subjectif-objectif.
Ce peut être un processus soudain, une concentration poussée, une visualisation, une méditation révélatrice, une expérience inoubliable, une initiation, un Śaktipāta शक्तिपात, une prise de conscience fulgurante.
Mais le plus souvent, ce qui caractérise les sages ou les êtres dits « éveillés », c’est tout simplement, la maturité spirituelle acquise par la longue pratique et le développement de facultés supérieures qui donnent à l’homme spirituel, la buddhi बुद्धि lumineuse, le pouvoir illuminant du mental à percevoir la réalité qui se cache sous les phénomènes.
La pensée de l’homme spirituel réalisé est différente car transcendée pour lui-même et transcendantale pour celui qui l’écoute.

Hari Om tat sat
Jaya yogācāryaḥ

©Centre Jaya de Yoga Vedanta La Réunion & France
Remerciements à C. Pellorce pour ses corrections.

Messages

  • Merci Jaya de prendre le temps de nous enseigner…
    Pour revenir à Avatar 2 …déçu aussi par la platitude du scénario, dommage car Avatar1 faisait référence à" Eihwa » l’arbre sacré dont le nom et la symbolique se rapproche de " Eihwaz »qui est la treizième Rune d’un système en comportant vingt-quatre.Les Runes appartiennent à un alphabet germanique apparu depuis plus de deux millénaires et contemporain des Eddas, épopées mythologiques scandinaves sous forme de poèmes. Cette Rune représente symboliquement Yggdrasill l’arbre cosmique du Nord qui soutient les neuf mondes, le centre du monde pour les textes mythologiques mais aussi il fait référence à la colonne vertébrale car elle se dessine avec un axe vertical, celui où on se déplace entre les différents mondes, Yggdrasill est aussi le Soi, le centre fondamental de notre personne qui nous relie au cosmos et à toute notre espèce , il comporte trois racines où se love “ Nidhöggr” le serpent mythique où se cache aussi les trois Normes : Urdr/ Verdandi/Skuld représentant passé/présent/ avenir…
    On pourrait écrire un livre entier sur cette Rune qui nous décrit d’une certaine façon “ la voie de la transcendance “ , on pourrait aussi mettre en parallèle les Eddas et les Vedas …certains chercheurs ont mis en évidence l’analogie de quelques récits…Alors pourquoi de tels concepts dans un scénario classique qui cultive la dualité ?
    La vie a probablement un plan qui échappe à la conscience humaine, un plan qui ne se préoccupe pas du temps, un plan pour nous éveiller,« La vie a quelque chose à nous révéler (Jaya La Puissance Vitale, Essence éternelle,September 2011) » on peut imaginer que le but soit simplement d’atteindre le plus grand nombre de gens par l’intermédiaire d’un film …le germe est planté il réapparaîtra car « Tout ce qui est, a été et sera »( Jaya).

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