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Le Nectar de l’Immortalité..




Exposé du cours de méditation niv2 donné par Jaya le 9/12/11

Le Vin Divin, l’Ambroisie...l"AMRIT

 Il y a fort longtemps, bien avant le monde, au sein d’un équilibre précaire, le manifesté et le principe pensant s’observaient en toute vigilance.
Malgré l’apparent compromis, les forces cosmiques y étaient souvent en lutte. Celles du bien et leurs contraires se menaient un éternel combat, au désespoir d’un observateur divin.
Tout apaisement n’était que temporaire, et il était urgent d’agir en ces espaces-temps. Vishnou, le préservateur en question, convoqua alors les Devas, personnifications des premières, et les Rakshasas, pour les secondes.

"Vous ne pouvez continuer éternellement ainsi, et vous compliquez intensément ma tâche, leur adressa t-il ! Je vous propose de réinitialiser les donnes en vous replongeant dans l’océan primordial. Je le baratterai de toutes mes forces afin qu’en ressortent des créations qui vous seront reparties définitivement."

Les protagonistes dubitatifs se retrouvèrent barattés au plus profond de la source organique. L’eau rejoignit le ciel, les feux fondirent la terre, les éthers émancipèrent Vayu.

De cette alchimie surprenante émergèrent quatorze créations. Parmi celles-ci, deux présentaient l’aspect dual de la sécrétion de vie. L’Amrit, le nectar de l’immortalité pour la première et le poison mortel pour la seconde.
Devant cet imprévu, Vishnou, répartiteur des créations aux forces cosmiques, se retrouva devant un grand dilemme, car chaque clan revendiquait l’obtention du Nectar.
La simple idée que les Rakshasas obtiennent le nectar de l’immortalité était impensable. Il décida alors d’attribuer aux Devas le précieux Amrita, le Nectar des Dieux, le vin divin sans toutefois donner aux seconds le poison indestructible.

Comme un déchet nucléaire dont on ne sait que faire et qui oeuvre toxique quelque soit l’endroit de son rejet, ce poison posait sacrée problématique à notre divin stratège.

"Seul Siva l’ascète, en haut de son kailash pourra m’éclairer", pensa t-il ! Il partit donc sur son vahâna en direction du suprême yogi, le poison fermement scellé sur sa poitrine. Survolant les temps hors du temps enneigés de sagesse, il arriva à l’endroit de sa quête. Le divin sage était là, observant le monde des hommes de sa vision intérieure en grande immobilité physique et mentale. Il ouvrit lentement ses cils, et gardant toujours l’état de Mauna, l’état de silence, il fit un signe interrogatif à Vishnou pour sa visite.

"Cher ami, si j’ose te déranger dans ta noble tâche, c’est qu’un grand dilemme m’envahit !", lui répond le visiteur, et il expose les faits.

L’ascète lentement étira le bras vers la coupe déposée et la portant à sa bouche, déglutit son contenu. Puis, reprenant son dhyana mudra et refermant les yeux, le Dieu yogi retourna à sa méditation profonde.
Le ciel rougeoya alors comme une invitation au départ. Chevauchant son aigle Garuda, le conservateur repartit vers sa délicate tâche.
Dans la clarté Himalayenne, lorsque les blancs commencèrent à frémir des rouges de Surya, la gorge du divin yogi commença alors à bleuir, ne troublant en rien sa quiétude..



 A partir de ce jour là, les hommes adoptèrent une nouvelle représentation de Siva sous le nom de Nilakanta, l’ascète à la gorge bleue, parmi les nombreuses déjà existantes. Cette représentation fait référence au principe de purification du corps et du mental obtenue par la pratique yoguique qui rend le yogi inatteignable.
Ce processus de purification concerne principalement le Vishuddha chakra, le chakra de la gorge, chakra froid par excellence.
Lorsque ce chakra est purifié, il est capable de recevoir la sécrétion différenciée provenant de Lalana chakra, chakra situé derrière le voile du palais. Les yogis affirment en effet que le processus de combustion des tissus cellulaires qui provoque le vieillissement et la mort, relève à la fois d’un mécanisme hormonal mais aussi énergétique. Ce dernier est illustré par "la tombée de la lune dans le soleil" faisant référence aux mouvements énergétiques des chakras froids (gorge et bindu) vers les chakras chauds (manipura, plexus solaire), lors de pratiques posturales, des techniques de pranayamas (respirations), ou des concentrations poussées associées à des mudras et bandhas.

Parmi les nombreux siddhis que procure la pratique du yoga et plus encore du kriya yoga, les pouvoirs du Vishuddha ne sont pas les moins importants.
Outre les nombreuses facultés psychiques obtenues, l’une d’entre elles vérifie l’aphorisme suivant : "ce qui est dit, sera réalisé".

Le pouvoir de la parole devenant plus grand, la responsabilité de ce pouvoir croît donc en conséquence.
Sri Satchidananda yogi, mon maitre silencieux, enferma pendant plus de quarante ans ce pouvoir, afin que seule la vérité spirituelle habite son souffle.
Puissions-nous tendre vers cette justesse.

Hari om tat sat

"la bouche de la vérité-église Santa Maria à Rome"


Jaya yogacharya

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