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Lumière et tradition ...le Dīpāvalī

Dipavali,

Nous soutiendrons les voûtes des cieux de nos aïeux,
qui accrochèrent lampes en rangées (1) nébuleuses,
quand il s’agissait là de comprendre le monde.
Ils créèrent des rois et des divins héros (2),
pour que nobles manières émergent de la fange
et façonnent l’esprit à devenir meilleur.
Honorant les exils au nom de l’amour propre,
ils donnèrent des ailes à leurs humains d’histoire
et paroles à des singes capables d’enjamber (3),
des océans de lait avant tout barattage.
Ils osèrent en leur tête quêter les immortels,
par ambroisie (4) issue de leur propre cervelle,
si on retourne langue au voile de son palais.(5)
Ils invitèrent la Mort (6), lui offrirent banquet,
pour qu’elle ne prit de suite les premiers sur sa liste.
Ils dominèrent Saleté en son démon voleur,(7)
kidnappeur en grand nombre de vierges pour son harem.
Imaginant alors la plus belle des belles,(8)
aux gestes de providence écoulant tout son or,
et portant fleur des eaux (9) en pureté de ses mains.
Lui offrirent friandises, de l’eau claire et du ghî (10),
du blé dur et des pièces, tout signe pour le prospère.
Ils mirent au poignet des fidèles dévoués,
l’insécable fil rouge (11) au rythme des mantras,
et enchaînèrent là, l’amour à la déesse.
Ils osèrent penser à gracieuse carnation,
d’un espiègle " Deva "(12) portant une montagne
sur le bout de ses doigts pour défier le déluge.
Ils n’oublièrent pas de fêter leur dual,(13)
lorsque l’amour unit deux êtres disparates,
et que couple se forme, défiant les décennies.
Ils finirent enfin leur fraternel devoir,(14)
pour rappeler aux hommes les liens de la matrice,
qui nous fraternisent sur le champ des batailles.
Au nom du lumineux, ils fêtèrent les " dipas "
du feu sacrificiel aux " leds " d’aujourd’hui.
Ils mirent des paillettes pour éclairer la nuit,
et levèrent le pied au son des psalmodies.
De la vînâ qui pince au doigté de l’amant,
aux chevilles sonores perdues en mocassins,
" Lumière " fut de la fête en ces temps parfois sombres.

poésie de Jaya Yogacharya

1 . Dîpa avali, rangée de lampes.
2 . Râm, le héros du Râmâyana.
3 . Hanuman le Dieu singe, symbole de la dévotion et du pranayama.
4 . Amrit, le nectar de l"immortalité que les forces du bien et du mal convoitaient. voir article "le Nectar de l’immortalité".
5 . Kechari Mudra, geste de la langue fait pour solliciter lalana chakra, situé derrière le voile du palais et qui procure de puissants effets.
6 . Yâma, le dieu de la mort.
7 . Narakasura, le démon voleur.
8 . La déesse Lakshmi, parèdre du dieu Vishnu.
9 . Le lotus, symbole de la pureté.
10 . Beurre clarifié omniprésent dans la culture indienne en alimentaire, soin et rituel.
11 . Le kalava, le fil rouge.
12 . Le dieu Krishna, un des dix avatars de Vishnu.
13 . Le Gudi Padwa, qui symbolise l’amour et la dévotion unissant les époux.
14 . le Bhai Dūj, l’amour fraternel.





Conférence donnée par Jaya le 19 nov 2012 en cours de méditation.

Divālī, (ou Dīpāvalī), est une fête incontournable dans la tradition indienne. Dīpāvalī en sanskrit signifie " rangée de lampes " (dīpa avali).

Elle est avant tout associée à la grande fête de Dussehra, qui la précède de vingt jours et au cours de laquelle on célèbre la défaite de Rāvana, le roi de Ceylan, kidnappeur de Sita, la noble épouse du prince héroïque Râma.

Dipavali célèbre vingt jours après, le retour de Rāma et de Sita dans leur ville Ayodhya, où les habitants éclairèrent les rues avec des lampes sur leur passage.

Évènement très populaire en Inde, il honore toutes les festivités de la lumière qui durent cinq jours, dont le point d’orgue et le plus important (Baṛi Divālī, « la grande Divālī  »), consacré à la déesse Lakshmi et qui a lieu le troisième jour.

Les quatre autres journées concernent d’autres symboliques.
Selon les calendriers utilisés, la fin de l’année ne sera pas la même en Inde du nord ou celle du sud.

 Le calendrier hindou Vikram, utilisé dans le nord, a pour dernier jour de l’année le troisième jour de Dīpāvalī. Le lendemain est donc le nouvel An hindou connu sous le nom d’Annakut.

 Le calendrier Shalivahana utilisé dans l’Inde du Sud, ne fête pas sa nouvelle année lors du Dīpāvalī. Le Nouvel An a lieu généralement au printemps.


Le Dīpāvalī fêté par les sikhs et les jaïns fait référence à d’autres traditions.
Divālī, fête de la lumière est omniprésente également au Népal, Royaume-Uni, Singapour, Océan Indien et Afrique du Sud.
Cette année, en 2012, elle sera fêtée du 13 au 17 nov.


Qui célèbre t’on ?

Dipavālī illustre de nombreuses légendes de l’hindouisme, mais elle concerne principalement Vishnu et sa déesse Lakshmi.
La célèbre trilogie de l’hindouisme, Brahma, Vishnu, Siva (créateur, préservateur et destructeur) remplaça au cours des âges, la trinité védique Agni (le feu), Vāyu (le vent) et Sūrya (le soleil). Chaque Dieu de cette trinité a sa shakti, son épouse. Ainsi, Sarasvatī, déesse des arts et de la connaissance est l’épouse de Brahmā. Pārvatī, l’espiègle et la terrible parfois, est associée à Siva, et enfin Lakshmi, la belle des belles, symbole de la richesse (extérieure et intérieure), mais aussi de la beauté, de la protection et de la prospérité est associée à Vishnu.
Vishnu est d’autre part très populaire au travers de ses dix avatars, ses incarnations sous différentes formes, dont les plus connues sont Rāma, le roi mythique héros du Rāmāyana, la grande épopée hindoue, et Krishna, le séduisant et divin berger, de nature divine et guide spirituel dans la Bhagavad Gîta.

Les 10 avatars de Vishnu sont :

 Matsya, le poisson,

 Kuma, la tortue,

 Varaha, le sanglier,

 NaraSimha, l’homme lion,

 Vamana, le nain,

 Parashu Rama le prince à la hachette,

 Chandra Rama, le héros,

 Krishna,

 Bouddha,

 Kalki.

Kalki, le dernier avatar, arrivera sur un cheval blanc ailé muni d’une épée de feu pour détruire cet age actuel de bronze et recréer un nouvel âge après des millénaires de néant.
Outre Lakshmi, et les deux avatars de Vishnu que sont Krishna et Rāma, Divālī associera de même Ganesh, le dieu à tête d’éléphant, fils de Shiva et de Parvati, car il est la divinité majeure et bénéfique avant toute entreprise. ».


La procession du Dipavālī

Les festivités vont durer cinq jours en ce qui concernent les rituels mais peuvent durer beaucoup plus longtemps en ce qui concerne les festivals annexes.
Le Divālī commence donc avec

 1) Dhanteras (signifie 1er jour). Cette première journée est sous la signe de la santé avec Dhanvantari et la préservation avec le culte de Yâma.
Dantheras, fait référence au Seigneur Dhanvantari, médecin des dieux qui apporta la médecine ayurvédique à l’humanité.
"Sa légende raconte le barattage de la mer de lait, accompli par les dieux à l’aide du mont Mandara, dans leur quête de l’ambroisie (amrita), élixir d’immortalité. Après le barattage, le Seigneur Dhanvantari, médecin des dieux, sortit de l’océan, avec dans ses mains, une coupe (kumbha) contenant le précieux élixir. Les démons dānava, hostiles aux dieux, cherchèrent alors à s’en emparer. Mais Vishnu veillait : revêtant la forme de la belle Mohini, il saisit prestement la coupe d’ambroisie et l’offrit aux dévas, qui pleins d’une nouvelle vigueur, purent défier alors les dānava.

Dhanvantari de la famille royale de Kāshī, est associé à cette ville renommée pour son rôle dans la médecine, et qui s’appelle de nos jours Varanasi, l’ex-Bénarès."
Les lampes qui brillent pendant le mois de Kārtik relèvent également de l’adoration de Tulsi, le basilic, herbe considérée comme ayant de grandes vertus, car elle augure le bien du futur tout en accroissant les forces vitales.

Yama, seigneur de la mort,
Le premier jour de Divālī, au coucher de soleil, les pratiquants font leurs ablutions et allument les lampes dites "yama dīya" qui vont brûler la nuit entière. La lumière ici écarte et invoque à la fois Yâma, le Seigneur de la Mort, que l’on prie et à qui l’on fait des offrandes pour s’épargner une fin proche. Les rituels sont faits auprès d’un arbre sacré. Il convient de même d’acheter ce jour là, quelque chose de neuf ou d’acquérir un nouvel objet, voire une pièce d’or ou d’argent.

"Dans la légende de Yama, il était prédit que le roi Hima mourrait quatre jours après son mariage suite à la morsure d’un serpent. Résolue à empêcher ce drame, son épouse alluma au jour fatidique des lampes qu’elle disposa tout autour de la chambre, et elle passa la nuit à lui narrer des contes et lui chanter des chansons pour l’empêcher de s’assoupir. Au milieu de la nuit, Yama, le dieu de la mort, arriva sous la forme d’un serpent, mais ébloui par l’éclat des lampes, il ne put accomplir son sinistre dessein. Ainsi, le roi Hima dut à l’intelligence et à la détermination de sa femme, d’échapper aux griffes de la mort. Cette légende explique et inspire la tradition selon laquelle les lampes diya doivent rester allumées au soir de Dhanteras, le premier jour de Divālī."



 2) jour : La seconde journée est celle Narak Chaturdashi, appelée le « petit Divali » (Chhoṭī Divālī), qui célèbre la défaite de Narakasura, le démon de la saleté par Krishna.

"Le démon Narakasur avait vaincu le dieu Indra lui-même, puis volé les bijoux magiques qui ornaient les oreilles de la déesse mère Aditi, parente de la femme de Krishna (autre avatar de Vishnu), Satyabhama. Plus grave encore, Narakasur enleva 16 000 jeunes filles d’extraction sainte, voire divine, pour les enfermer dans son harem. Les dieux demandèrent alors à Krishna de le tuer. Comme un sort l’avait jadis frappé, lui prédisant la mort des mains d’une femme, Krishna conféra à Satyabhama la force de décapiter le démon."

Ce jour là est consacré à la détente, aux massages, au nettoyage du corps et de l’habitat, de façon à pouvoir célébrer Divālī avec force et joie.
Ce soir-là, à la différence de la veille, on n’allume pas de lampes yama dīya, destinées au Seigneur de la Mort.



 3) Le troisième jour est considéré comme celui de Divālī proprement dit. C’est le plus important de tous, celui du « grand Divālī », appelé Baṛi Divāli. Il est dévolu à la pūjā (la cérémonie religieuse) de Lakshmi, épouse de Vishnu et déesse de l’abondance et de la prospérité. À cette occasion, le dieu à tête d’éléphant, Ganesh, est toujours associé à Lakshmi.

Ablutions, grands préparatifs sont faits : les décorations de la maison et rangoli (motifs décoratifs pour accueillir Lakshmi), préparations des thalis, ces plateaux d’offrandes pour une pūjā réussie sont incontournables avant de rejoindre la famille et le chef spirituel, pour adorer par une grande cérémonie, la Belle Lakshmi, afin que richesse et prospérité s’écoulent de ses mains pures et apportent la bénédiction. Ce jour célèbre la victoire du bien sur le mal, de la lumière sur l’obscurité.
La pujà de Lakshmi doit se dérouler un jour de la « nuit sans lune » et plusieurs divinités sont célébrées : MahaLakshmi, déesse de la richesse, MahaSarasvati, déesse du savoir, et Mahakali, puis Ganesh et Vighnaharta.
La pūjā est la cérémonie par laquelle l’officiant, avec la clochette ghanti, les mantras ainsi qu’une grande dévotion, invite la divinité à descendre et devienne présente parmi ses adorateurs. Elle accordera alors son darshan.

Comme pour un invité de marque, le lieu sera nettoyé, les statues des divinités seront baignées avec de l’eau, puis avec un onguent appelé panchamitra ; on place alors devant chaque divinité une lampe diya pour chasser les mauvais esprits.
La pūjā se poursuit par les offrandes, fleurs fraîches, des poudres de couleurs (rouge abir et vermillon sindūr), et du curcuma, auxquels on joint des sucreries, des fruits et de l’argent, qui pourra être ensuite donné aux pauvres.
On chante alors les incantations (ārtī) en l’honneur de Lakshmi et de Ganesh.
Après la célébration, les participants mangent les friandises offertes (prasad), et sortent faire exploser les pétards et tirer les feux d’artifice.

4) Le quatrième jour,
Le quatrième jour de fête est en même temps le nouvel an, appelé Annakut, et qui marque le début de la nouvelle année en Inde du Nord. C’est un mois porteur de réussite tant sur le plan matériel que spirituel.
Deux aspects dominent cette journée :

 Tout d’abord, c’est le jour de l’union des couples qui symbolise l’amour et la dévotion unissant les époux ; le Gudi Padwa. Ce jour là, il est bon d’entretenir cette union par des attentions et offrandes.

 L’autre aspect, est la célébration de la pūjā de Govardhan. Cette pujà rappelle la légende du Seigneur Krishna sauvant les habitants du village de Gokul.
Sauvetage du village de Gokul
"Krishna, lorsqu’il n’était encore qu’un jeune garçon, vivait dans le petit village de Gokul, où il folâtrait en compagnie des jeunes bergères, les gopi. Or, les habitants de Gokul, proche de Mathura, avaient coutume de célébrer le dieu Indra à la fin de chaque mousson ; mais une année, Krishna leur enjoignit de cesser ces prières.
Fou de rage, Indra fit s’abattre un déluge d’eau pour noyer Gokul. Les habitants terrifiés se virent alors assurés par Krishna que rien de fâcheux ne leur arriverait. De fait, lorsqu’ils se furent tous réfugiés avec leur bétail auprès de Krishna, celui-ci souleva le mont Govardhan qu’il tint du bout de son seul petit doigt. Sous cette protection improvisée, les villageois et leur bétail échappèrent à la noyade. Au bout de sept jours pendant lesquels Krishna porta Govardhan sans faiblir, Indra fut contraint de s’incliner et de reconnaître son infériorité".
Cette légende est révélatrice de l’évolution de l’hindouisme, qui s’écarta de l’ancienne divinité védique qu’était Indra, pour aller vers le culte nouveau que constituait celui de Vishnu et de son avatar Krishna.

5) Enfin, le cinquième jour, ou Bhai Dūj, est dédié à l’amour fraternel.
C’est une journée dite « des frères » qui est dédiée à l’amour fraternel entre frères et soeurs.
"Elle fait référence à la légende de l’ère védique, où Yama Raj, Seigneur de la Mort, se rendit chez sa sœur Yamuna (aussi appelée Yamī) pendant le mois hindou de Kārtik. Quand il arriva à sa maison, elle le reçut chaleureusement, en accomplissant son āarti (c’est-à-dire les démonstrations de dévotion que l’on témoigne à un dieu), en lui plaçant sur le front le tilak (marque rouge), et en lui mettant une guirlande autour du cou. Il lui accorda le don (vardhan) de libérer de ses péchés, quiconque viendrait la voir ce jour-là, conférant du coup aux visiteurs le pouvoir d’atteindre la libération finale (moksha)."
Depuis, les frères se font un devoir, à cette date, de se rendre chez leurs sœurs et de prendre de leurs nouvelles.


Préparatifs, festivités, Lampes.
A l’occasion de Divālī , les maisons et les rues vont être nettoyées, puis décorées. Les rangoli sont les décorations qui ornent les maisons et les temples lors de la fête.
Les dévots vont oeuvrer pour que ces lieux soient témoins d’une grande hospitalité, pour les proches mais aussi pour Lakshmi qui vient en personne. Les rangoli sont dessinés sur le sol avec de la farine de riz en signe de bon augure. Des poudres de couleur sont aussi utilisées, afin de former des dessins de formes géométriques, voire des yantras. Cette décoration se complète avec des feuilles de manguier et des guirlandes de soucis.
C’est l’occasion également de préparer des nourritures succulentes, friandises et plats traditionnels en signe de richesse et prospérité. Après la partie religieuse des pujas, le côté festif prend toute sa place par les cadeaux, les feux d’artifice, les spectacles divers dans les mela, ces grands rassemblements. Divālī est inséparable des lampes diya (ou dīp), en terre cuite la plupart du temps, mais parfois métalliques. Elles sont remplies d’huile ou de ghī, beurre clarifié, qui brûlent grâce à une mèche. Les bougies sont, elles aussi, fréquemment utilisées, et de nos jours, les leds font leur entrée.

Thali pour la pūjā
Le thali est ce fameux plateau que l’on présente lors du puja à la divinité.
La cérémonie religieuse tenue en l’honneur de Lakshmi et de Ganesh nécessite un nombre d’objets précis.
Tous ces objets doivent être préparés à l’avance avec amour et dévotion sur un plateau (thali) :
on dispose souvent sur une feuille de banane :

 le roli, mélange de curcuma et de chaux, pour le tilak, la marque colorée que l’on apposera sur le front de son frère ou de sa sœur.
 l’akshat (grains de riz).

 une ghanti (la clochette servant à appeler la divinité).

 un petit kalash (pot) empli d’eau.

 un kalava que l’on attachera autour de son poignet : droit pour les personnes mariées.

 quelques pièces d’or et d’argent.

 des fleurs et des fruits.

 Une lampe diya.

La lampe Diya brûlant au ghī, sera ensuite posée sur le plateau de riz, qui est à son tour placé sur le kalash afin de représenter Lakshmi.
La beauté du thali sera à la hauteur de l’inspiration et de la dévotion.

D’Autres mythes et légendes se raccordent à cette célébre fête de la lumière.
Parmi celles-ci, celle du mythe solaire se doit d’être mentionnée
"Divālī est parfois liée aux cycles des saisons : les innombrables lampes de Divālī sont allumées pour célébrer le retour du soleil, masqué pendant toute la période de la mousson par le malveillant esprit des eaux. Si, à cette époque de l’année, on procède aux offrandes qui s’imposent, les dieux et les esprits prennent alors une forme humaine pour rendre visite aux hommes."


D’autres mythes font référence au Mahābhārata et aux cinq Pāndava, avec la belle Draupadi, et le noble archer, Arjuna.
"Les lampes diya commémoreraient le retour des cinq Pāndava, les frères héros du Mahābhārata, bannis pour treize ans suite à leur désastreuse défaite au jeu de dés contre les Kaurava. À leur arrivée, lors de Divālī, leurs peuples leur rendirent hommage en illuminant la ville de petites lampes de terre cuite. Cette tradition, considérant l’importance de Krishna dans le Mahābhārata et, en particulier dans la Bhagavad Gītā (célèbre dialogue entre le héros Arjuna, l’un des Pāndava, et Krishna lui-même), se rapporte donc indirectement à Vishnu, et donc à Lakshmi."



Les sikhs et Divālī .
"Le sikhisme a été fondée au XVIe siècle dans le nord de l’Inde par Guru Nanak. À cette époque, Guru Nanak déplorait le choc divisant l’Inde entre Islam conquérant et hindouisme, affrontement qui le privait de la richesse des deux religions. Il prônait une sorte de synthèse, déclarant à ses « disciples » : « il n’y a ni hindou ni musulman ; quant à vous, vous êtes des sikhs (des disciples) ». De ce fait, la signification de Divālī est quelque peu différente pour les Sikhs. D’un point de vue symbolique, Divālī représente surtout la victoire de la justice (dharma et ahimsa) sur l’injustice (adharma) et la violence. Sur le plan historique, la commémoration rappelle quelques moments essentiels de la lutte contre l’empire moghol."

Pour les jaïns.
"Le jaïnisme est une ancienne religion indienne qui met en avant le concept de non violence ainsi qu’un code moral exigeant. Les jains célèbrent eux aussi Divālī, en mémoire de leur prophète Mahāvīra, qui atteignit le nirvana à cette époque quelques siècles av J.C. Selon le Kalpasutra, de nombreux dieux illuminaient l’obscurité par leur présence. Mahāvīra est à l’origine des lois divines du dharma que suivent les Jaïns. Cependant, la plus ancienne référence de cette fête est un mot proche, Dīpalikaya, On peut rendre le terme Dīpalikaya par « la lumière qui quitte le corps ». Dipalika est utilisé de façon interchangeable avec Divālī. Cependant, chez les Jaïns, les fêtes elles-mêmes restent empreintes d’une certaine austérité. Divālī ne dure que trois jours, pendant le mois de Kartik, au cours desquels on médite et pratique le jeûne."

Au Bengale.
"Au Bengale, le jour de Divālī célèbre Kālī la noire, la sanglante, la forme la plus terrible de Parvati, l’épouse de Shiva, et non plus Lakshmi. Les fêtes commencent à minuit, sans grande dimension culinaire, car Kali n’est pas gourmande, mais la lumière est là, encore et toujours omniprésente."

Que la lumière soit donc !
hari om tat sat
Jaya Yogacharya

bibliographie :

 Poésie de Jaya Yogacharya

 Splendeur et magie des fêtes de l"Inde de Menaka de Mahodaya

 le Divapavali selon wikipédia

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