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Mille ans d’avance



"Mille ans d’avance"

Conférence donnée par Jaya Yogacharya en cours de méditation le 30 janv 2015


Une de mes chères élèves, me disait il y a peu, qu’elle était pressée de retrouver ses frères et sœurs spirituels et de reprendre intensément la profondeur de la pratique yoguique.
Cette personne se sent reliée à vous tous ici présents, et la conscience spirituelle de chacun devrait reposer sur cette sensibilité-là.
Je vous dis très souvent que si vous êtes là ce soir en face de moi, c’est que vous ne pouvez pas ne pas y être.
Nous sommes des chercheurs réunis pour une même quête.
Nous sommes reliés par des liens si subtils et si forts, que vous n’êtes pas seuls dans cet univers à vous battre et à chercher.

La même élève insista pour que je regarde la vidéo d’une conférence de Gregg Braden portant sur la matrice divine. Gregg Braden est un épistémologiste, ex-ingénieur informatique ayant travaillé pour l’aérospatial, auteur d’ouvrages issus de la tradition new-âge. Tout ce qui est dit dans cette conférence est le reflet de nos connaissances yoguiques millénaires mais présenté de façon accessible aux non-pratiquants de yoga.
Je vais essayer de faire un parallèle pour vous sur quelques uns de ces points importants.

S’adressant à une assemblée, le conférencier fait d’entrée, la remarque suivante que je pourrais vous faire.
« Il dit que si vous êtes ici aujourd’hui, c’est que vous faites partie de ces gens qui sont considérés probablement aussi bien au sein de leur famille qu’au travail ou auprès de leurs amis comme étant des personnes ayant quelque chose de différent. Sans être mauvais, vous êtes différent, parce que vous voyez les choses autrement. Cette différence peut inspirer l’admiration et l’amour mais peut aussi poser de nombreux problèmes de reconnaissance et susciter la dérision, le rire, la distance, le rejet. Mais, rajoute-t-il, lorsqu’un membre de votre famille, ou un collègue voit sa vie basculer dans la maladie, la séparation ou n’importe quel autre drame, vous devenez la personne à qui ces gens s’adresseront.
Pourquoi ? Parce que malgré tout, ils savent que vous avez le courage de voir et de vivre l’existence autrement. »

En ce qui concerne votre quête yoguique, vous avez le courage de chercher et l’enseignement spirituel vous donne les clés pour devenir libre, à commencer par devenir libre intérieurement.
C’est tout le propos du yoga, devenir d’abord libre pour tendre ensuite vers l’état du Jivanmukta, un délivré-vivant.
Le délicat travail pour tendre vers cette liberté est de développer sa conscience individuelle en réalisant qu’elle est à l’image de la conscience universelle et cosmique.

Toute la difficulté va donc être de savoir identifier la réalité telle qu’elle est et être susceptible de comprendre l’apparence du monde. G.Braden parle de la matrice divine, le yoga, parle de la Conscience. Tous deux parlent de la même chose.
La Conscience est la réalité telle qu’elle EST.

Elle dépasse la pensée et l’imagination. Elle ne peut être prouvée par un moyen de connaissance intellectuelle parce qu’elle est la connaissance elle-même. C’est cela qu’il nous faut reconnaître dans la vie quotidienne.
Les yogis réussissent à atteindre l’état au-dessus de l’illusion et voient l’univers entier en tant qu’apparence manifestée de la conscience. Tout comme les marques sur un objet ne sont rien en dehors de l’objet et que l’objet n’est rien en apparence hors de lui-même, de même la totalité des phénomènes apparaît comme identique à la conscience elle-même.
La conscience est toute entière présente pour chaque apparence. Comme la conscience universelle contient potentiellement toutes les choses, on pourrait donc dire que toutes les choses sont présentes en chaque chose. IL n’y a pas de notion de fragment ni de portion de conscience.

Les choses de la réalité apparaissent ainsi parce c’est ainsi que la conscience se manifeste ! Cela semble évident ! Comme la conscience est manifestation et expression et qu’elle contient tout, elle est donc aussi dans sa manifestation apparente, fragmentation, oubli et manque. C’est ce que vous éprouvez lorsque vous perdez la vision de sa nature et que vous vous arrêtez sur un fragment de son expression.
Vous vous sentez seul et séparé alors que vous êtes relié.
Le poète Rumi, poète mystique persan du XIII°S, cité, dans la vidéo, nous dit ceci.
« Quelles étranges créatures que les êtres humains !
Assis en enfer dans l’obscurité la plus totale,
ils ont peur de leur propre immortalité ! »


La différence entre l’expérience d’un profane et celle d’un chercheur spirituel porte sur les relations que nous entretenons avec le monde. Elles peuvent être complètes ou incomplètes, produisant soit la liberté soit l’asservissement. Dès lors que les choses et les êtres sont perçus dans la conscience, ils ne sont plus perçus comme des menaces et même la souffrance peut-être, dans cette mesure, atténuée.
La liberté intérieure sans entrave à laquelle nous aspirons se définit par le pouvoir d’accomplir ce qui nous paraît impossible tel que guérir, voir, connaître au-delà du temps.
Pour manifester quelque chose, la conscience absolue doit pour ainsi dire s’oublier, s’effacer pour Être. Ainsi, pour être pleinement présent en tant qu’individu, je dois m’oublier en tant qu’apparence, en tant que manifestation. Mais plus encore, les yogis vous diront que je dois m’oublier en tant que Présence tout simplement.
Cela peut vous paraître paradoxal.
Les mystiques ont toujours affirmé que dans leurs méditations, « l’apparition de ce qui EST vient avec la disparition de l’Apparence, sur ce paradoxe du dévoilement de ce qui EST par l’occultation au cœur même de ce qui est évident ». C’est ce que disent les tantras par la bouche des shivaïtes du Cachemire et qui est rapporté par D.Dubois.

Dans sa vidéo, G.Braden, essaye de dévoiler l’existence de la matrice divine.
Il ne parle pas d’autre chose que de la conscience. La relation que nous entretenons avec elle par son champ d’énergie est bien connue des yogis. Ces derniers possèdent des outils extrêmement puissants. Plusieurs années de pratiques développent et surpassent la simple volonté intellectuelle ou émotionnelle à laquelle Braden nous invite. Qui plus est, lorsque ces mêmes yogis, aguerris aux techniques méditatives, de concentration, de contrôle et transformation du Prâna, ont purifié les vecteurs physiques et énergétiques de leurs différents corps, toute la puissance peut alors s’exprimer.
Les yogis connaissent depuis des milliers d’années le pouvoir de l’énergie quantique qui les anime.

Nos détresses existentielles reposeraient, dit-il, en partie sur des diktats pseudo-scientifiques nous invitant à penser que l’espace est fait de vide et que nous sommes séparés les uns des autres.
L’éther, concept scientifique désuet que la pensée cartésienne occidentale a utilisé pour illustrer le concept d’espace et qu’elle a abandonné au 19 °s, est un concept tout à fait millénaire et toujours présent dans la philosophie indienne. Appelé Akasha, il est le principe de spatialisation, de mentalisation et d’expansion qui véhicule les plans subtils, et avec lesquels les yogis travaillent depuis toujours.

L’espace est effectivement vivant et il est l’expression de cette Conscience absolue qui tient tout. Notre corps et notre monde sont la manifestation de ce champ de conscience qui relie tout.
Le concept yoguique de Siva-Shakti rappelle leur interdépendance.
Siva est la conscience et Shakti l’énergie.
Sans l’énergie, la conscience ne peut être.
Et sans la conscience, l’énergie ne peut se mouvoir.

Les invisibles yogis dont je vous parle dans mes vœux voir article sont ceux qui réalisent le passage effectivement entre l’invisible et le visible et savent comment tout cela est relié.
Sans la connaissance pour parler à la Shakti primordiale (donc à la déesse ! N’y voyons là, pas forcément un culte !), et sans l’amour porté à l’univers et à l’autre quel qu’il soit, l’impossible ne peut être transcendé.

Les êtres humains possèdent en eux des outils qui dorment et les développer permet de les utiliser pour le bien de tous.
Toutes les traditions spirituelles du nord au sud et de l’est à l’ouest ont toujours parlé du langage du cœur comme étant l’outil puissant ayant capacité à changer le monde.
Le langage du cœur concerne Anahata chakra et non Manipura chakra.
Manipura étant le centre des émotions primaires, il faut donc passer au-dessus du feu du ventre et ennoblir l’émotion par la pensée portée par l’élément air.
Elle devient alors un sentiment au service de l’autre et non au service d’un ego primaire. C’est ce que le yoga vous enseigne intensément à faire et surtout lorsqu’on s’attèle à la tâche délicate de l’éveil de Kundalini, dite Kundâli.

Que ce soit chez les chamans mexicains et leurs codes de comportement,
chez les soufis où le cœur est le support essentiel de leurs pratiques mystiques, chez les bhaktis hindous, adeptes de la dévotion, chez les mystiques chrétiens, pour ne citer qu’eux, tous travaillent sur le cœur subtil et spirituel.
Le cœur est un outil très puissant de création nous permettant d’appréhender le monde, d’agir sur lui, d’échanger avec lui.
Nous avons tendance à croire que la tête est supérieure au cœur. Ni l’un ni l’ autre ne sont supérieurs à l’autre. Ils sont étroitement liés. Certains vous diront que la fréquence du cœur est très supérieure à celle de la tête.
L’on ne peut percer la porte des cieux sans avoir ouvert celle du cœur.
Ce qui veut dire, que l’on ne pourra développer des facultés psychiques ou cérébrales supérieures sans l’aide de la connaissance intuitive du sentiment.
Et c’est en effet par lui, en premier lieu, qu’il convient d’établir une communication avec l’absolu. C’est dans lui et par lui, ou dans sa matrice, que nous pouvons trouver le sens et les pouvoirs pour agir dans le monde de notre individualité.

Dans l’ascension spirituelle et l’éveil de la kundalini auxquels nous travaillons en kriya yoga, vous ne pouvez pas faire l’impasse de cela.
l’Ajna ne dévoilera ses champs que si votre cœur a compris et changé.
Alors là, tout est possible. Vous accédez au langage d’akasha et votre action sur le plan matériel sera possible. Vous pouvez alors agir par l’énergie quantique sur la corporalité qui nous gouverne.

Les yogis vous diront que la Shakti, l’énergie, doit traverser tous les plans pour rejoindre la conscience et s’unir à elle. L’énergie doit devenir pure conscience.
Les pouvoirs sont alors démultipliés. La conscience coule à flots dans tout votre être et le langage de l’énergie devient à portée de vos mains, de votre cœur et de votre tête.

Bien que toutes les connaissances spiritualistes de la fin du XX°s, portées par le new-âge, aient offert des éclairages et des outils accessibles et fondamentaux à un plus grand nombre, il n’en reste pas moins que cette accessibilité méritante par ailleurs, a parfois fragmenté des connaissances et techniques millénaires dont la complexité se suffisait à elle-même. Sans se conforter dans une attitude réactionnaire, et pour avoir expérimenté la voie du yoga traditionnel depuis de très longues années, je revendique la conviction que les yogis sont les détenteurs de cette connaissance absolue.
En cherchant la source de toute nouvelle technique spirituelle contemporaine, vous tomberez toujours et éternellement sur le yoga.

Les yogis ont mille ans d’avance !
Hari om Tat Sat

Jaya yogacharya

Bibliographie : « Au cœur des Tantras »- Ksemaraja de David Dubois aux Edts les Deux Océans.
Video you tub : Gregg Braden à Milan. « La matrice divine ».
« Comprendre le Tantrisme » d’André Padoux aux edts Albin Michel.
Adaptation et commentaires de Jaya Yogacharya.

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